Sur la page d’accueil du célèbre moteur de recherche Google, un “doodle” rappelait ce dimanche que le 20 novembre est la Journée internationale des droits de l’enfant, en souvenir de l’adoption par l’ONU, à l’unanimité, de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) le 20 novembre 1989.
Grâce à ce moteur de recherche, il est aisé de se renseigner sur les enjeux de cet anniversaire et les organisations internationales, gouvernementales ou non, impliquées dans la défense ou la promotion de ces droits..
L’UNICEF est l’agence de l’ONU qui depuis 1946 est chargée de promouvoir et défendre les droits de l’enfant, et faire en sorte qu’ils soient respectées pour tous les enfants et adolescents du monde.
Ce dimanche 20 novembre 2016, UNICEF France lance une nouvelle campagne de sensibilsation intitulée “Derrière les statistiques, il y a d’abord des enfants”.
L’affiche suivante de l’UNICEF résume les principaux droits que la communauté internationale s’est engagée à respecter, tant bien que mal, pour la première fois de son histoire :
En cherchant les images liées à cet événement proposées par le moteur de recherche, on découvre cette carte des droits de l’enfant à travers le monde, réalisée par l’ONG internationale de parrainage d’enfant Humanium :
On y découvre avec surprise qu’en France et donc en Guyane, la situation des enfants est plutôt bonne (niveau jaune) mais n’est pas jugée bonne (niveau vert) comme au Chili ou en Uruguay !
Cette page du site d’Humanium.org détaille les carences dans le respect des droits de l’Enfant en France :
- plus de 2 millions d’enfants vivant en-dessous du seuil de pauvreté (950 € par mois) notamment chez les enfants issus de l’immigration
- fort taux de chômage chez les jeunes de 15 à 25 ans
- environ 100 000 enfants signalés, chaque année, en danger, généralement négligés, maltraités ou risquant de l’être par leurs parents
- châtiments corporels non interdits et encore fréquents dans le cadre familial ou scolaire, notamment dans les départements d’Outre-mer
- situation préoccupante des jeunes demandeurs d’asile
- climat général d’intolérance régnant en France vis-à-vis des enfants issus de minorités (Roms, tziganes, enfants en situation de handicap ou vivant en banlieue)
- grandes disparités dans l’accès et la qualité de l’éducation en rapport avec l’origine sociale (150 000 enfants sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, souvent au niveau du collège)
- possibilité d’accoucher en France sous X rendant secrète la filiation et contrevenant au droit à l’identité garanti par l’article 8 de la CIDE
- durcissement répété du droit pénal des mineurs favorisant les mesures répressives plutôt que les mesures éducatives, contraire aux normes de droit international
- nombre élévé d’automutilations et de tentatives de suicide chez les mineurs détenus dans les prisons françaises
Triste constat pour le pays des droits de l’Homme !
Le Ministère de l’Éducation nationale a pourtant pointé, dans son agenda, ce 27ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, engageant “la communauté éducative à mieux faire le texte de la Convention, les droits qu’il énonce – thème inclus dans le socle de connaissances, compétences et de culture”.
Cette page du site gouvernemental renvoie à l’action “Agis pour tes droits, de l’expression à l’action” et à son site dédié pour la promotion, la défense et la mise en oeuvre des droits de l’enfant.
C’est ainsi que, d’hyperlien en hyperlien, on peut :
- apprendre qu’une consultation était ouverte jusqu’au 20 novembre 2016 à destination des enfants et des jeunes sur la perception qu’ils ont de l’application quotidienne de leurs droits. Les résultats de cette consultation permettront d’alimenter le livre blanc qu’enverra le collectif AEDE (Agir Ensemble pour les Droits de l’Enfant) à tous les candidat-e-s à l’élection présidentielle de 2017.
- visionner le diaporama de la finale du concours international d’affiches Agis pour tes droits 2015 :